À grands pas autour de Paulinet

 

        Ciel bas et pluie intermittente au petit matin pour les marcheurs souhaitant défiler le dimanche 14 novembre. Dans toute l’Occitanie, les seuls bipèdes à battre la campagne sont les chasseurs et neuf Passejaires. Cape de rigueur à 9 h 00. Mais pas celle de Zorro…

         Comme l’épine dorsale, c’est le « sentier du chevreuil », la nature fait bien les choses : un jeune se repose dans la lande, près de Connac, à quelques encablures. Vite à vos appareils… au cas où le ruminant se réveillerait dans son lit de fougères sèches…

         Mais, nonobstant leur apparence, ce sont bien neuf aventuriers qui se trouvent bientôt confrontés à la rudesse de la nature sauvage : un gour impossible à franchir. Et, sous l’élément liquide, qui sait si quelque caïman ne va pas émerger de la vase ? N’écoutant que leur courage, ils décident de poursuivre leur cheminement sur cette même rive droite, espérant trouver un gué, une liane, une falaise proche en contrebas, pour franchir enfin cet impétueux cours d’eau. C’est ainsi que, par les sentes boueuses des bovidés, ils parviennent enfin à une découverte majeure : les sources du ruisseau de Roumignane. Traverser pour garder le cap est désormais un jeu d’enfant : un petit pas pour l’homme…

         Plus loin, c’est le témoignage vivant d’une maternité… fermée depuis 67 ans. Déjà l’éloignement des services publics en cause. Et que dire des écoles concernant jadis les moindres hameaux ou villages traversés : Connac, Plagnes, St-Jean, Rayssac. Et la mine de spath fluor, synonyme d’économie et de vie locales… et parfois aussi de morts prématurées. À l’Estelle (étoile, en occitan), ce fut la relation d’un coup de foudre. Mais l’anecdote contée fut bien tragique. Tant de souvenirs connus, oubliés, ou à apprendre, restent encore à conter que, de cette randonnée, émane un petit goût de revenez-y.

         « Mais, Christian, ton pantalon, tu crois que tu vas le ravoir ? », s’inquiète Marie-Line, aussi compétente en lessive que la mère Denis. En effet la partie inférieure du pantalon clair n’a pas résisté au bronzage que procurent les passages répétés à travers prés et champs,  dans cette terre boueuse et glissante. Une terre attachante donc...  L’intéressé ne s’inquiète pas outre-mesure : « Si c’est impossible, j’enlèverai le bas… ». À vérifier à un prochain épisode. Mais plutôt en été, plus propice aux bermudas.

André SUC

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